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acinq autour du monde
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2 juillet 2006

INDE, voir Mamallapuram et partir

On revait de finir sur un bout de sable blanc, a ne rien faire... aujourd hui personne ne sait plus qui nous a conseille une halte a Mamallapuram. On a beau chercher... on se demande qui a pu nous refiler pareil tuyau. Meme les guides disent du bien de cet ancien port de peche, village dedie a la sculpture. Sur le site des routards aguerris tout le monde en parle comme une halte providentielle. Ca doit dependre du sens dans lequel tu voyages ? Si tu arrives direct a Madras, c est peut etre une facon de s adapter doucement a l Inde. En effet, ici tu retrouves le poulet/frites et la creme caramel. Mais nous on voulait finir en Inde, la vraie ... et pourtant Remy, il aime ca la creme caramel !!!

Lydia et Celina nous avaient prevenues. "Mamallapuram, c est pas inspirant". Voila, c est le mot... pas inspirant.

A peine arrives, on decide de fuir ce coin a touristes. On va donc se poser un peu plus loin dans un hotel plus chic qu on ne le souhaitait... mais bon, c est le premier en Inde et ca reste du luxe tarif indien.

On fait des plans d evasion vers differentes destinations que Lydia nous a recommandees. Rien n est a moins de 6 heures de route. Les trains sont complets jusqu au 4 juillet... la flemme nous gagne. On n a plus l energie pour visiter tous les hotels du coin, ni rien d ailleurs. On reste.. on nage, on se laisse rouler par les vagues, on bulle dans les hamacs et on regarde le foot. Au moins il y a des supporters du monde entier ici. Des allemands d Auroville, des Ukrainiens, des Russes, des Anglais et des Indiens. Mais les Indiens, ils s en fichent carrement de notre football. Eux, c est le cricket qui les passionne. 

Interressant aussi d observer cette nouvelle categorie d indiens fraichement enrichie par le boom economique. En famille sur la plage, le temps d un week end, bebe dans le kangourou (pas du tout traditionnel ca !) les papas comparent leurs nouveaux gadgets, appareils numeriques, camescopes... tandis que les femmes hesitent a passer un bikini. C est en effet un des rares endroits en Inde ou l on peut  se mettre en maillot. Pour les indiennes c est pas encore gagne, quand elles se trempent en sari, c est deja pas mal. On va pouvoir rebronzer un peu tout ce qui est cache depuis 2 mois !

Les filles passent leur journees dans l eau, dessinent les points forts de leur voyage (baleines, empire state building, temples dravidiens...) se font des amies et s initient a l allemand, dur, dur ! Madeleine prise d une nouvelle passion pour le foot pleure sur l Argentine et exulte pour le Portugal. Emile est a fond dans le foot et ca, c est tres nouveau !

On finit par positiver cette halte en constatant combien on avait besoin de ce repos... je vous entend rigoler la, mais c est crevant de craphuter 10 mois avec gosses et sacs a dos !!!

On vide les sacs d ailleurs, pour offrir des vetements a un orphelinat. C est l occasion d une belle rencontre. La region a beaucoup souffert lors du Tsunami et meme si beaucoup abusent de la situation en creant de faux instituts pour soutirer de l argent aux touristes, il n en persiste pas moins un manque de structures et une douleur encore vivace de la tragedie. Madeleine essaie d apprendre un jeu de cartes aux petits qui ne comprennent rien, elle fait preuve de beaucoup de patience, tandis que Faustine les initie a Tom-Tom et Nana. A notre dernier passage on s amuse a voir les garcons habilles avec les t-shirts a paillettes de nos filles. Pour les enfants ca devient tres concret de donner ses fringues et meme si l orphelinat nous semble tres demuni, une piece pour dormir par terre pour les garcons, une pour les filles, une boite en fer pour leur effets personnels sur une etagere, les devoirs effectues sur le toit terrasse ou dans la cour par terre toujours... on sent que ces enfants, qui ne sont pas tous orphelins mais souvent laisses ici par des familles trop pauvres pour les nourrir, ont malgre tout la chance de recevoir une education minimale, et un peu d affection. Ils semblent au moins a l abri des dangers de la vie pour un temps.

Dans quelques jours nous partons vers Bangalore, la Silicon Valley Indienne. Encore une nuit de train, quelques jours de promenade avant un vol Bangalore-Bombay-London-Paris... On n y croit meme pas !

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